L'actualité dramatique s'impose....
"Un nom est beaucoup plus facile à retenir que des chiffres et des termes techniques",
explique l'Organisation météorologique mondiale (OMM), institution
spécialisée de l'ONU basée à Genève.
C'est une pratique déjà ancienne de
baptiser les cyclones tropicaux. Le besoin de donner un nom aux cyclones est apparu dès la fin du XVIIIe siècle.
Jusqu'au début du XXe siècle, les ouragans qui frappaient les îles espagnoles des Caraïbes étaient nommés selon le saint patron du jour.
En Australie, vers la fin du XIXe siècle, un météorologue a l'idée de baptiser les cyclones de noms de politiciens qu'il n'aimait pas.
Pendant la Seconde guerre mondiale, les
marins américains ont commencé à baptiser régulièrement les ouragans.
Ils leur donnaient souvent le nom de leur femme ou de leur petite amie.
En 1950, le Bureau météorologique américain décide de donner
systématiquement un nom aux ouragans et reprend l'alphabet des
transmissions (Charlie etc.).
Puis à partir de 1953, il se met à
utiliser des prénoms de femmes.
Mais dans les années 1970, les
féministes américaines protestent contre cette association avec des
phénomènes dévastateurs.
En 1979, la parité est établie : les prénoms
féminins et masculins alternent désormais. Inconvénient de cette
pratique ? Même là vient se nicher le sexisme ! Ainsi, une étude
scientifique de 2014 menée à l'université de l'Illinois avait montré que les ouragans aux noms féminins sont les plus mortels.
L’organisme chargé d’établir les listes annuelles dépend de l’océan et du «bassin» dans lequel se forme l’ouragan. Il en existe 5 |
Pour les tempêtes qui touchent les terres européennes, et ne s’agissant pas de cyclones tropicaux, leurs noms ne sont donc pas choisis par les cinq organismes suscités. C’est l’institut allemand de météorologie, dépendant de l’université de Berlin, qui baptise les anticyclones et les dépressions européens.
Tout le monde peut lui proposer un prénom via le programme «Adopte un vortex», pourvu qu’il respecte quelques règles simples, et pour une somme de 200 à 300 euros (les anticyclones sont plus chers car ils durent plus longtemps) qui aide à financer les recherches de l’institut.
C’est ainsi que les tempêtes de fin décembre 1999 ont été nommées Lothar et Martin, que celle de 2010 s’est appelée Xynthia, et que, de manière générale, les dépressions européennes ont souvent un nom à consonance germanique.
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