Fin de vie : après sa promulgation, ce que va changer la nouvelle loi
Le droit à une "sédation profonde et continue" jusqu'au décès

Cette sédation pourra s'appliquer à deux sortes de patients, qui en feraient la demande. Les patients atteints d'une affection grave et incurable, dont le pronostic vital est engagé à court terme, et qui présentent une souffrance réfractaire aux traitements. Mais aussi ceux atteints d'une affection grave et incurable, qui demandent l'arrêt de leur traitement, une décision qui, sans sédation, risquerait d'entraîner leur décès à très court terme et serait susceptible d'entraîner une souffrance insupportable. Le droit à la sédation profonde est également prévu lors de l'arrêt du traitement chez des patients hors d'état d'exprimer leur volonté, mais en situation d'acharnement thérapeutique.
La sédation sera mise en œuvre selon une procédure collégiale. L'administration du traitement à visée sédative pourra être effectuée en milieu hospitalier, dans un établissement d'accueil de personnes âgées ou au domicile du patient, par un membre de l'équipe médicale. La sédation profonde s'accompagnera obligatoirement d'un arrêt des traitements de maintien en vie dont font désormais partie l'hydratation et l'alimentation.
Des directives anticipées qui s'imposent au médecin

Le nouveau texte prévoit qu'elles s'imposeront au médecin, "sauf en cas d'urgence vitale pendant le temps nécessaire à une évaluation complète de la situation" et "lorsque les directives anticipées apparaissent manifestement inappropriées ou non conformes à la situation médicale". Dans ce dernier cas, une procédure collégiale est prévue. Les directives seront sans limite de validité mais révisables et révocables à tout moment.
Alors qu'elles étaient jusqu'à présent rédigées sur papier libre, un modèle officiel va voir le jour, pour éviter les imprécisions compliquant la tâche des médecins. Les directives anticipées seront notamment conservées sur un registre national faisant l'objet d'un traitement automatisé.
Un rôle accru de la personne de confiance

Si le malade le souhaite, la personne de confiance l'accompagne dans ses démarches et assiste aux entretiens médicaux afin de l'aider dans ses décisions. Si aucune personne de confiance n'a été désignée, le médecin se tournera vers la famille ou les proches pour déterminer "la volonté" de la personne.
Le gouvernement devra, en outre, remettre chaque année au Parlement un rapport évaluant les conditions d'application de la loi, et la politique de développement des soins palliatifs.
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