samedi 19 novembre 2016

Il y a 313 ans : mort du masque de fer.

A la fin du règne de Louis XIV, le 19 novembre 1703, un mystérieux prisonnier meurt à la Bastille (Paris). Il est enterré quelques jours plus tard sous le nom de Marchiali dans le cimetière Saint-Paul.

Cet homme d'une cinquantaine d'années aurait vécu en prison pendant deux ou trois décennies, d'abord à Pignerol, une forteresse alpine située entre Briançon et Turin, jusqu'en 1681.

Là-dessus, il aurait été transféré au fort d'Exiles, dans le Piémont, jusqu'en 1687, puis à Sainte-Marguerite de Lérins jusqu'en 1698, enfin à la Bastille... toujours sous la surveillance du même geôlier, Bénigne Dauvergne, dit Monsieur de Saint-Mars, ancien mousquetaire !


La littérature et la légende vont s'emparer du personnage et le rendre célèbre sous le surnom de «Masque de fer» car nul n'a jamais pu voir son visage caché par un masque de velours noir (et non de fer).
 
Son identité ne tarde pas à susciter bien des hypothèses. Est-il le frère jumeau de Louis XIV, comme l'a prétendu Voltaire ? ou le fils adultérin d'Anne d'Autriche et du duc de Buckingham ? Est-il, comme le croient d'autres, le duc de Beaufort ? un bâtard du roi Charles II d'Angleterre ? le comte de Vermandois ? le surintendant Fouquet  ? Est-il... ?

Avec son talent coutumier, Alexandre Dumas a fait revivre dans Le vicomte de Bragelonne l'hypothèse d'un frère jumeau de Louis XIV né huit heures après ce dernier.

 
La plupart des historiens s'accordent aujourd'hui pour reconnaître dans le «Masque de fer» un agent double, le comte Ercole Mattioli (ou Antoine-Hercule Matthioli) en s'appuyant sur une lettre datée de 1770 et signée d'un certain baron Heiss.

Secrétaire d'État du duc de Mantoue Charles IV de Gonzague, il aurait trahi son maître ainsi que le roi de France en révélant aux Espagnols des négociations secrètes relatives à l'acquisition par la France de la place forte de Casal. Louis XIV l'avait alors fait enlever à Venise et écrouer en 1669, en veillant toutefois à ce qu'il vive toujours dans une confortable aisance.




Il n'est pas exclu qu'un domestique, tenté par cette vie de coq en pâte, ait bien voulu prendre la place du comte et permettre à celui-ci de reprendre sa liberté à l'insu de tous .....



extraits d'un article lu sur Hérodote.net







Pour les historiens, à lire : le prisonnier le plus célèbre de l'Histoire

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