Je sais qu'on s'en est sorti vivant,
Je sais que ce n'est que matériel,
Je sais que j'ai été relogé,
Je sais que l'assurance devrait reconstruire à l'identique,
Je sais que je devrais être partiellement indemnisé du mobilier endommagé,
Je sais surtout que je suis entouré par beaucoup d'amis qui répondent présents pour m'apporter leur soutien moral et matériel,
mais pour le moment, cela ne peut adoucir :
- la douleur d'avoir vu s'enflammer tout ce qui avait été patiemment construit en vue de la retraite,
- la culpabilité de n'avoir pu pressentir cet incendie,
- l'anéantissement moral et le goût de "plus rien"
- une angoisse que cela recommence.
Mais l'exprimer par écrit, car en parler serait trop dur, participera à une nécessaire reconstruction à en croire mon chat qui veut rester sur place pour mieux m'attendre chaque jour.
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