La loi du 30 mai 1854 qui officialisa les bagnes coloniaux décida l’envoi à Cayenne de tout condamné aux travaux forcés, ainsi que celui des femmes, pour y être mariées aux bagnards et participer ainsi au peuplement de la colonie. La loi, toujours dans le même souci de colonisation, inaugurait le système du “doublage”, c’est-à-dire l’obligation de résidence à la fin de la condamnation,
- pour un temps égal à celui des travaux forcés,
- ou à perpétuité, pour une peine de plus de huit ans.
Ce « doublage » s'accompagnait, pour les bons sujets, de l'attribution de lopins de terre, en cas de concessions rurales, de magasins ou d'échoppes d'artisans, en cas de concessions en ville.
En clair, le bagnard qui a purgé sa peine finira sa vie en Guyane, sans aucun espoir de retour en France. C’est ce que l’on appelait « le doublage » De toute façon, le condamné ayant à purger une peine inférieure à huit années, et qui pouvait espérer revoir les siens, n’avait pas l’argent nécessaire pour payer une traversée qui le ramènerait en Europe
En voici deux extraits :
- Article 2 - Les condamnés seront employés aux travaux les plus pénibles et à tous les autres travaux d’utilité publique.
- Article 6 - Tout condamné à moins de huit années de travaux forcés sera tenu, à l’expiration de sa peine, de résider dans la colonie pendant un temps égal à la durée de sa condamnation. Si la peine est de huit années, il sera tenu d’y résider pendant toute sa vie.
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